Mercredi 30 avril 2025 : journée de la non violence éducative
28 avril 2025

Être parent, c’est merveilleux… mais parfois épuisant. Entre les nuits trop courtes, les tâches du quotidien, les soucis professionnels ou personnels, il arrive que la fatigue prenne le dessus. Dans ces moments-là, garder son calme face aux enfants devient plus difficile. Un mot qui dépasse, un geste brusque sans le vouloir, on peut glisser vers ce qu’on appelle les violences éducatives ordinaires.
À l’occasion de la journée de la non-violence éducative, nous vous rappelons qu’en Haute-Garonne, des aides concrètes existent pour vous accompagner dans les moments les plus compliqués.
Violences éducatives ordinaires, de quoi parle-t-on ?
Les violences éducatives ordinaires, ou VEO, désignent des comportements que beaucoup de parents reproduisent sans toujours se rendre compte de leur impact. Il peut s’agir de petites tapes, de cris, de menaces, ou encore d’humiliations verbales comme “Tu es nul !” ou “Arrête de pleurer, c’est pour les bébés”. Longtemps perçus comme des moyens d’ »éduquer », ces gestes ou paroles sont encore très répandus en France.
Pourtant, même s’ils peuvent sembler anodins ou “mérités” dans certaines situations, ils ne sont jamais sans conséquences pour l’enfant. Et surtout, ils ne sont pas nécessaires pour poser un cadre ou faire grandir un enfant dans le respect.
L’impact réel sur l’enfant et son développement
La recherche en psychologie de l’enfance et en neurosciences est claire : les violences éducatives, même dites “ordinaires”, ont des effets profonds sur le développement de l’enfant. Elles peuvent générer :
- du stress chronique, affectant le cerveau en construction ;
- une baisse de l’estime de soi ;
- des troubles du comportement ou des difficultés relationnelles ;
- une reproduction de la violence dans les relations futures.
Quand un enfant est exposé régulièrement à des violences éducatives, il n’apprend pas à coopérer ou à comprendre les limites, il apprend à obéir par peur. À long terme, cela peut fragiliser le lien de confiance avec l’adulte, voire l’altérer durablement.
Une loi pour faire évoluer les pratiques éducatives
Depuis le 10 juillet 2019, la loi française interdit toute forme de violence éducative, même à visée “pédagogique”. Cette loi, souvent appelée “loi anti-VEO”, rappelle qu’aucun adulte, parent, proche, enseignant n’a le droit d’exercer une violence physique ou psychologique sur un enfant, y compris dans un cadre familial.
Loin de culpabiliser les parents, cette loi a pour but de faire évoluer les mentalités et d’encourager une éducation plus bienveillante, respectueuse des droits et des besoins de l’enfant. Elle invite aussi à chercher des alternatives, et à demander du soutien lorsque l’on se sent dépassé car personne n’a à élever un enfant seul ou sans ressources.
L’aide à domicile : une solution pour soutenir les parents
L’aide à domicile permet de soulager les parents pour des tâches matérielles quotidiennes (entretien du logement, entretien du linge, courses, préparation de repas) mais aussi pour les activités d’éveil, toilette et repas des enfants, ou dans la gestion administrative.
Un accompagnement temporaire pour soulager les familles
En Haute-Garonne, les familles peuvent bénéficier d’un service d’aide à domicile, soutenu par la Caf, pour les accompagner durant ces périodes délicates. Ce dispositif vise à alléger la charge mentale et matérielle des parents, tout en les aidant à maintenir un cadre sécurisant pour leurs enfants.
Les professionnels de l’AAD, notamment les Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale (TISF) et les Auxiliaires de Vie Sociale (AVS), interviennent directement à votre domicile pour :
- vous assister dans l’organisation de la vie quotidienne : réalisation des courses, entretien du linge et du logement, préparation des repas et élaboration des menus, gestion du budget familial, démarches administratives, etc.
- vous accompagner dans votre rôle de parent et dans l’éducation de vos enfants : soins d’hygiène et de confort de l’enfant, réponse à ses besoins fondamentaux, soutien à son développement, aide aux devoirs, accompagnement aux activités éducatives et de loisirs.
- vous soutenir dans d’autres situations de vie, au-delà de la périnatalité et de l’arrivée d’un enfant : problèmes de santé du parent ou de l’enfant, étapes importantes du parcours scolaire, déménagement ou emménagement, séparation, décès d’un proche, insertion socio-professionnelle des parents isolés ou accompagnement d’un enfant en situation de handicap.
Depuis juin 2024, il est également possible, sur orientation d’un professionnel du secteur social, médico-social ou médical, de bénéficier d’une aide à domicile pour un temps de répit parental. Ce dispositif vise à préserver votre équilibre familial et prévenir l’épuisement ou le burn-out parental. Il vous offre quelques heures, voire davantage, pour souffler, vous reposer, pratiquer des loisirs, réaliser des démarches administratives, ou tout simplement ne rien faire. Pour en savoir plus sur le répit parental destiné aux aidants.
Des professionnelles formées à la relation parent-enfant : les TISF
Ces interventions sont assurées par des Techniciennes de l’Intervention Sociale et Familiale (TISF). Ces professionnelles qualifiées interviennent directement au domicile des familles et sont spécialement formées à l’accompagnement de la parentalité, dans une démarche bienveillante et sans jugement.
Les TISF travaillent en lien avec les parents, dans le respect de leur quotidien et de leur mode de vie. Leur mission est à la fois pratique et éducative : elles aident, observent, écoutent, et proposent des repères pour favoriser une relation parent-enfant apaisée. Elles peuvent ainsi jouer un rôle clé dans la prévention des violences éducatives, en apportant une présence rassurante et des conseils concrets.
Comment bénéficier de l’aide à domicile en Haute-Garonne ?
Pour bénéficier d’un accompagnement à domicile, la première étape consiste à contacter directement l’une des associations conventionnées par la Caf de la Haute-Garonne (voir coordonnées plus bas). Vous serez mis en relation avec un professionnel du service d’aide et d’accompagnement à domicile, qui prendra le temps de comprendre votre situation.
Un diagnostic à domicile sera ensuite réalisé. Il permet d’évaluer vos besoins concrets, qu’il s’agisse de soutien matériel, d’aide à la parentalité ou d’accompagnement dans les soins aux enfants.
C’est sur la base de cette évaluation que seront fixées :
- le nombre d’heures d’intervention ;
- la fréquence (quotidienne, hebdomadaire…) ;
- la durée de l’aide accordée.
L’objectif est de construire une aide adaptée, personnalisée, et réellement utile au quotidien.
Participation financière et rôle de la Caf
La Caf de la Haute-Garonne participe au financement de ce soutien. Une participation variable selon votre quotient familial vous sera demandée par les associations qui gèrent ce service.
Pour obtenir une aide à domicile, adressez vous directement auprès du service d’aide à domicile.
Cette participation reste abordable et encadrée, afin de permettre à un maximum de familles d’y avoir accès, même en cas de revenus modestes.
Les associations partenaires en Haute-Garonne
Trois associations sont conventionnées par la Caf pour assurer ce service en Haute-Garonne. Vous pouvez les contacter directement pour effectuer votre demande :
- AMFPAD
3 rue de Rennes
31000 Toulouse
- Solidarité Familiale
2 place José Soler-Puig
31300 Toulouse
- ADMR
Route de Toulouse
31230 L’Isle-en-Dodon