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Parents 31

L’endométriose : comment la détecter et comment agir ?

femme se touchant le ventre à cause des douleurs liées à l'endométriose

En France, plus d’une femme ou personne menstruée sur dix souffre d’endométriose. Cette maladie longtemps ignorée et encore mal connue est pourtant la cause de règles très douloureuses, parfois dès l’adolescence mais peut aussi passer inaperçue. Comment en reconnaître les symptômes ? Existe-t-il un traitement pour diminuer les douleurs ? Quel accompagnement en-dehors du suivi médical ?

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie inflammatoire et chronique d’origine gynécologique qui se manifeste chez 10% des femmes menstruées, parfois dès l’adolescence et les premières règles. Elle se définit par le développement d’un tissu semblable à la muqueuse utérine qu’on appelle l’endomètre, en-dehors de l’utérus. Ce tissu peut alors se développer et créer des lésions superficielles ou profondes, sur les organes avoisinants (utérus, ovaires, trompes utérines, ligaments utérins, organes digestifs, etc.) et provoquer des douleurs très intenses.

L’endométriose peut dans certains cas, être responsable d’infertilité. C’est pourquoi il est important d’en connaître les symptômes, pour pouvoir la détecter suffisamment tôt. Les symptômes et lésions disparaissent avec la ménopause.

Comment reconnaître les symptômes de l’endométriose ? 

Il existe plusieurs types d’endométrioses et plusieurs niveaux d’intensité des symptômes

Ainsi, parfois l’endométriose est asymptomatique et n’a aucune répercussion dans la vie quotidienne. Elle passe alors inaperçue. D’autres fois, elle est indolore mais est diagnostiquée en cas de problème de fertilité. Quand il y a des symptômes, il s’agit avant tout de douleurs, notamment abdominales et pelviennes.

Les symptômes les plus courants sont :

  • Des douleurs au moment des menstruations. Les premières règles d’une femme, représentent un véritable chamboulement hormonal dans le corps et sont généralement douloureuses et irrégulières. Mais la douleur ressentie est parfois tellement intense qu’elle peut handicaper le quotidien des jeunes femmes : impossibilité de se rendre en cours ou de faire une activité physique, inaction d’un antalgique… Cette douleur n’est pas à prendre à la légère et peut être un signe d’endométriose. Si la douleur n’est pas calmée par la prise d’un antalgique ou d’un anti spasmodique, elle peut découler de cette maladie et nécessite alors une consultation. Toutefois, toutes les femmes qui ont des règles douloureuses ne sont pas forcément atteintes d’endométriose ! 
  • Des douleurs lors des rapports sexuels.
  • Des douleurs en urinant (lors de la miction) ou lors de l’émission des selles. En cas de lésions dans la vessie ou rectales, des traces de sang peuvent être observées dans l’urine ou dans les selles.
  • Des troubles digestifs, tels que des douleurs abdominales, des ballonnements et des troubles du transit intestinal (de type constipation ou diarrhée).
  • Une fatigue chronique, qui peut altérer le bien-être psychique et avoir un impact sur le moral. Un suivi psychologique peut alors être nécessaire.

Existe-t-il des facteurs de risque ?

Selon l’association EndoFrance, une jeune fille dont la mère a de l’endométriose a 5 fois plus de risques de développer, elle aussi, une endométriose.

D’autres facteurs peuvent favoriser le risque de développer une endométriose, tels que : 

  • des problèmes mécaniques autour de l’appareil génital ;
  • des facteurs hormonaux ;
  • une réponse immunitaire et inflammatoire du corps non adéquate.

De plus, il apparaît que le risque est aggravé chez les femmes “nullipares” (qui n’ont pas eu d’enfant) ou celles qui ont des cycles menstruels courts et des règles abondantes.

Comment faire le diagnostic de l’endométriose ?

En cas de symptômes (douleurs), de facteurs de risque (antécédents familiaux) ou de problème de fertilité et de fécondité, une consultation avec un spécialiste en gynécologie ou gynécologie-obstétrique est conseillée. Des examens complémentaires (échographie abdomino-pelvienne, IRM, test salivaire, etc.) sont souvent nécessaires pour poser le diagnostic.

Existe-t-il un traitement en cas d’endométriose ?

Si l’endométriose ne s’accompagne pas de douleurs, un suivi médical sera généralement suffisant pour voir comment évolue la maladie.

En cas de symptômes, des solutions adaptées et personnalisées sont alors proposées, en concertation avec la jeune fille ou la femme qui en souffre. Il s’agit habituellement de l’association d’un traitement hormonal visant à arrêter les règles (pilule contraceptive, stérilet hormonal, implant, etc.) et d’un traitement antalgique pour diminuer les douleurs (paracétamol, etc.) de la patiente. Parfois, une intervention chirurgicale est nécessaire.

En complément de la prise en charge médicale, des thérapies non-médicamenteuses (acupuncture, yoga, sophrologie, ostéopathie, etc.) ont généralement un effet bénéfique sur la santé mentale de la personne qui souffre d’endométriose et sont utiles pour améliorer la qualité de vie des patientes. Un suivi psychologique est parfois nécessaire, notamment si les douleurs ont un impact sur la vie quotidienne et le moral.

Comment parler d’endométriose ?

Si vous avez des symptômes ou souffrez d’endométriose, il est recommandé, si cela est possible, d’en parler librement, notamment au sein du cercle familial. En effet, il est important que vos symptômes ne soient pas banalisés au quotidien et que tous les membres de la famille puissent comprendre et accompagner cette maladie.

N’hésitez pas à exprimer librement vos questionnements auprès du médecin qui vous suit. Si vous êtes adolescente et entrez dans la puberté, profitez de la consultation des “15-16 ans” pour aborder ce point, notamment en cas de règles douloureuses. Enfin, il est parfois utile de parler à un psychologue, notamment si la maladie a un impact sur sa vie quotidienne.

ZOOM SUR « mon soutien psy » :  ce dispositif propose des séances d’accompagnement par des psychologues partenaires, avec une prise en charge de l’Assurance Maladie, pour les personnes en souffrance psychique, dès 3 ans.

Pour aller plus loin 

 

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