Prévention
Prévention à l’adolescence : guide pour les parents en Haute-Garonne
L’adolescence est une étape charnière de la vie, marquée par de nombreux bouleversements physiques, psychiques et sociaux. Entre l’enfance et l’âge adulte, les adolescents traversent une période d’expérimentation, de recherche d’autonomie et de construction identitaire.
La prévention à l’adolescence ne consiste pas uniquement à mettre en garde contre les dangers, mais à outiller les jeunes pour qu’ils puissent faire des choix éclairés et responsables. Elle passe par l’éducation à la santé, l’information sur les droits, l’accompagnement des familles et le développement d’espaces d’écoute adaptés.
En Haute-Garonne, de nombreux dispositifs existent pour accompagner les parents et soutenir les adolescents dans cette étape sensible : maisons des adolescents, points d’accueil et d’écoute jeunes, associations locales et structures de prévention spécialisées.
Même si à l’adolescence et au début de l’âge adulte la santé peut sembler “aller de soi”, le suivi médical reste essentiel. Entre 11 et 24 ans, plusieurs rendez-vous sont recommandés pour accompagner la croissance, dépister précocement d’éventuels problèmes de santé et mettre en place une prévention adaptée.
Le rôle du médecin traitant
À l’adolescence, le médecin traitant reste la personne de référence pour le suivi médical. C’est lui qui connaît le mieux l’historique de santé et qui peut accompagner le jeune dans sa croissance et son développement. Déclarer un médecin traitant auprès de l’Assurance Maladie, une démarche simple et gratuite avec la carte Vitale, permet de bénéficier d’un meilleur remboursement des consultations et d’un suivi régulier.
Le médecin traitant peut également alimenter le Dossier Médical Partagé (DMP), un carnet de santé numérique sécurisé qui centralise les informations médicales utiles. En cas de besoin, il est aussi en mesure d’orienter vers des spécialistes (ophtalmologiste, dentiste, psychologue, etc.), de délivrer des certificats médicaux nécessaires pour certaines activités ou encore de répondre aux questions liées à la santé et au bien-être.
Vaccination et prévention des maladies
L’adolescence est une période clé pour renforcer la protection contre certaines maladies. Le carnet vaccinal doit être régulièrement vérifié afin de s’assurer que toutes les doses prévues sont bien à jour.
Certaines vaccinations sont obligatoires, comme celles contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons ou encore la rubéole. D’autres sont fortement recommandées, en particulier :
- le vaccin contre le papillomavirus (HPV), proposé dès 11 ans, qui protège contre plusieurs cancers liés à ce virus ;
- le vaccin contre les infections à méningocoques (méningite), recommandé à l’adolescence pour limiter les formes graves[6].
Le calendrier vaccinal officiel, régulièrement mis à jour, est disponible sur le site du Ministère de la Santé.
Examens et prévention de bilans santé
Au-delà des vaccinations, il est recommandé aux adolescents de bénéficier de bilans de santé réguliers. Ces rendez-vous permettent non seulement de prévenir l’apparition de maladies, mais aussi de repérer précocement certaines difficultés.
Le suivi porte sur la croissance et le développement (taille, poids, puberté, santé osseuse), mais aussi sur la vue et l’audition afin de dépister d’éventuels troubles pouvant impacter la scolarité ou la vie quotidienne.
Ces bilans sont aussi l’occasion d’aborder des thématiques parfois sensibles comme la santé mentale, le sommeil, le stress ou encore la consommation de substances. La sexualité et la contraception peuvent également être évoquées en toute confidentialité avec un médecin ou une sage-femme.
Le programme “M’T dents tous les ans” propose un rendez-vous de prévention bucco-dentaire gratuit tous les ans jusqu’à 24 ans, permettant de détecter précocement caries ou problèmes orthodontiques.
[6] mpedia. Le calendrier vaccinal des 11 ans et +.
L’adolescence, une étape charnière pour la santé mentale
L’adolescence est une période de transition intense, marquée par de nombreux changements physiques, psychologiques et sociaux. C’est une étape clé de construction de l’identité, où les jeunes cherchent à trouver leur place entre l’enfance et l’âge adulte. Cette phase peut être stimulante, mais elle est aussi parfois source de fragilités : pressions scolaires, premières expériences affectives, utilisation accrue des écrans ou encore inquiétudes pour l’avenir.
Ces transformations peuvent rendre les adolescents plus vulnérables aux troubles de l’humeur, à l’anxiété ou au stress. C’est pourquoi il est essentiel d’accorder une attention particulière à leur santé mentale, de favoriser le dialogue avec les proches et de rappeler que des professionnels de santé et des structures spécialisées sont disponibles pour les accompagner.
Repérer les signes de mal-être
Les parents sont souvent en première ligne pour détecter des changements dans le comportement de leur enfant. Parmi les signaux d’alerte possibles :
- un repli sur soi ou une perte d’intérêt pour des activités habituellement appréciées,
- des troubles du sommeil ou de l’alimentation,
- une irritabilité ou une agressivité inhabituelle,
- une baisse soudaine des résultats scolaires,
- des propos dévalorisants ou un désintérêt pour l’avenir.
Ces signes ne signifient pas toujours qu’un adolescent va mal, mais leur répétition ou leur intensité doivent amener à chercher du soutien.
Prévenir le stress scolaire et le décrochage
Certains adolescents rencontrent des difficultés profondes qui peuvent les amener à se désengager du système scolaire, voire à le quitter temporairement. Ces situations peuvent être liées à une perte de motivation, des troubles anxieux, du harcèlement, une phobie scolaire ou encore des difficultés personnelles ou familiales.
En Haute-Garonne, plusieurs dispositifs existent pour prévenir le décrochage scolaire et soutenir les jeunes en difficulté.
- Le Groupe de Prévention du Décrochage Scolaire (GPDS) est mis en place dans chaque établissement. Il réunit l’équipe pédagogique, le conseiller principal d’éducation (CPE), l’infirmière scolaire, l’assistante sociale, etc. pour repérer les signaux d’alerte et proposer un accompagnement adapté.
- Les réseaux FOQUALE (Réseaux Formation Qualification Emploi) coordonnés par l’Éducation nationale, permettent aux jeunes sortis du système scolaire de plus de 16 ans de reprendre une formation ou de construire un projet professionnel.
En cas de phobie scolaire, il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de santé (médecin, pédopsychiatre, psychologue) pour poser un diagnostic et initier une prise en charge.
Un projet d’aménagement scolaire (PPRE, PAP, voire scolarité à distance temporaire) peut être mis en place pour favoriser le retour progressif en classe.
La Maison des adolescents de Haute-Garonne (MDA 31) peut également accueillir les jeunes en situation de mal-être, de déscolarisation ou en souffrance psychologique, avec une équipe pluridisciplinaire formée à ces problématiques.
Le dispositif de Réussite éducative
Vous vous posez des questions sur votre enfant ? Son développement ? Son bien-être à la maison ou à l'école, avec ses amis ? Un soutien libre de la famille, de votre enfant, serait bienvenu ?
Des éducateurs, psychologues ou éducateurs de jeunes enfants sont présents sur Toulouse, Tournefeuille, Balma, Blagnac, Colomiers et Cugnaux. Les parents qui souhaiteraient un soutien adapté, bénéficier d’un accompagnement individuel pour leur enfant âgé de 2 (ou 6 selon la ville) à 16 ans, peuvent les contacter.
Ces équipes travaillent dans le cadre du dispositif de « Réussite éducative ». Ce service public est gratuit pour les familles. Il concerne les enfants dans le cadre d’une situation de fragilités éducatives, sociales, scolaires ou de santé de l’enfant et vise un objectif d’épanouissement de l'enfant.
Fondée sur votre accord et celui de votre enfant, la mission des professionnels est de proposer des solutions adaptées qui seront propices au bien-être et à sa réussite.
Vous pouvez les joindre par téléphone, selon votre domicile :
- Réussite éducative de Toulouse – Direction de l’Éducation 05 61 22 35 30
- Réussite éducative de Tournefeuille Service prévention 05 61 06 29 14
- Réussite éducative de Cugnaux Pôle cohésion sociale et solidarités 05 62 87 12 57
- Réussite éducative de Colomiers – Service vie des quartiers, 1 place Alex Raymond 05 61 15 24 41
- Réussite éducative de Balma – Pôle Famille et Solidarité 05 61 24 92 77
- Réussite éducative de Blagnac – Espace Famille 05 34 36 45 35
L’accompagnement par les professionnels de santé et les associations
En complément, les psychologues, éducateurs spécialisés et associations locales peuvent proposer un suivi adapté selon les besoins de l’enfant. Par exemple, la plateforme JEFpsy.org accompagne les jeunes vivant avec un parent ou un proche présentant un trouble psychique.
À noter également le dispositif “Mon soutien psy” disponible depuis 2022 qui s'adresse à toute personne de plus de 3 ans angoissée ou déprimée. L’objectif de ce dernier est de faciliter l’accès à un accompagnement psychologique. En savoir plus sur le site officiel.
Conduites addictives : prévenir repérer et accompagner
L’adolescence est une période d’expérimentation où les jeunes sont plus exposés aux comportements à risque. L’âge moyen des premières consommations d’alcool ou de tabac se situe autour de 14 ans, et près d’un adolescent sur deux déclare avoir déjà consommé de l’alcool avant 17 ans [1]. Ces expériences peuvent sembler anodines, mais elles peuvent aussi entraîner des dépendances ou des conduites dangereuses.
Plusieurs ressources locales existent en Haute-Garonne pour accompagner les jeunes :
- La Maison des adolescents (MDA 31), qui accueille des jeunes confrontés à des problématiques de consommation ou d’addiction, dans un cadre bienveillant et confidentiel ;
- Le CJC (Consultation Jeunes Consommateurs), dispositif spécialisé accessible aux jeunes de 12 à 25 ans, disponible dans certains centres de soins ou établissements médico-sociaux.
Pour soutenir les familles, plusieurs ressources locales et nationales sont disponibles. Les parents peuvent se tourner vers des Centres de Prévention et d’Addictologie, des associations de prévention jeunesse, ou encore consulter les Maisons des Adolescents, où des professionnels peuvent fournir conseils, outils et stratégies pour parler de consommation, instaurer un cadre sûr et repérer les comportements à risque. Certaines structures proposent également des ateliers ou groupes de parole pour les parents, afin de partager expériences et bonnes pratiques.
Écrans, réseaux sociaux et usage numérique
Les écrans occupent aujourd’hui une place centrale dans le quotidien des adolescents : téléphone portable, jeux vidéo, streaming, réseaux sociaux… Pour les parents, fixer un cadre sans créer de conflit peut vite devenir un défi.
Les établissements scolaires jouent un rôle important de sensibilisation en abordant régulièrement avec les élèves les risques liés à l’usage du numérique : cyberharcèlement, exposition à des contenus inadaptés, ou encore surexposition. Des intervenants spécialisés peuvent également animer des séances de prévention dans les collèges et lycées, en lien avec les référents numériques ou les équipes éducatives.
Au-delà du temps passé devant les écrans, l’usage des réseaux sociaux soulève des enjeux spécifiques. Il ne s’agit pas seulement de contrôler, mais surtout d’accompagner les jeunes pour qu’ils développent un regard critique. Les réseaux véhiculent souvent une vision idéalisée de la société, un culte de la performance, des normes implicites et une forte incitation à la consommation. En discuter avec les adolescents permet de nourrir leur réflexion, de les aider à protéger leur vie privée (paramétrage, limitation de la géolocalisation, prudence avant de publier) et de construire une identité numérique plus consciente. Aborder ces sujets avec intelligence et ouverture leur donne des clés pour devenir acteurs responsables de leurs usages, plutôt que de subir les influences.
Mais l’accompagnement au quotidien repose avant tout sur les parents. Ils ont un rôle essentiel pour instaurer un dialogue ouvert, poser un cadre clair sans culpabiliser et encourager un usage équilibré et positif des écrans. Pour les aider, de nombreuses structures proposent ateliers, conférences ou temps d’échanges. Ces moments permettent aux familles de bénéficier de conseils concrets : comment repérer un usage problématique, accompagner un jeune dans sa relation au numérique, ou encore valoriser les opportunités éducatives et culturelles qu’il peut offrir.
- La Maison des adolescents (MDA 31) propose des consultations pour les jeunes en difficulté avec leur usage des écrans ou des réseaux sociaux, et pour les parents en recherche de conseils.
- Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) abordent aussi les usages numériques lorsqu’ils deviennent problématiques.
- Le réseau des Promeneurs du Net 31, animé par le CRIJ Occitanie.
- Certains espaces numériques de proximité ou médiathèques organisent des ateliers sur les bonnes pratiques numériques en famille.
[1] Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Usage d’alcool et de drogues parmi les 12-18 ans.
L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
L’adolescence est une période de construction de soi, marquée par la découverte de l’intimité, des relations affectives, de la sexualité et parfois des questionnements sur l’identité de genre.
Pour accompagner au mieux les jeunes dans cette étape, les établissements scolaires proposent une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), encadrée par le ministère de l'Éducation nationale.
Ces interventions, obligatoires de la primaire au lycée, visent à :
- transmettre des connaissances adaptées à l’âge sur le corps, la puberté, la contraception, les IST, le consentement, etc. ;
- favoriser le respect de soi et des autres, la prévention des violences sexistes et sexuelles ;
- permettre à chacun de réfléchir à ses émotions, ses désirs et ses choix ;
- aborder les questions liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre, dans un cadre bienveillant et inclusif.
Les séances sont généralement animées par des enseignants, des infirmiers scolaires ou des intervenants extérieurs agréés (associations spécialisées, professionnels de santé...).
Au-delà des informations transmises aux élèves, ces séances offrent aussi un point d’appui pour les familles. Les parents peuvent parfois se sentir démunis face à ces sujets sensibles, ne sachant pas toujours comment en parler à la maison. Les interventions menées à l’école par des enseignants, des infirmiers scolaires ou des intervenants agréés (associations spécialisées, professionnels de santé…) constituent alors une base commune, qui facilite le dialogue entre parents et enfants. Certaines associations ou structures locales proposent d’ailleurs des temps d’échanges spécifiques avec les familles, pour leur donner des clés afin d’aborder ces thèmes de manière adaptée, ouverte et respectueuse :
- Le Planning Familial 31, qui propose des permanences, des ateliers et un accompagnement individuel pour les jeunes et les parents.
- La Maison des Adolescents (MDA 31), qui peut accueillir les jeunes confrontés à des questionnements liés à leur sexualité, leur orientation ou leur identité de genre.
Vous pouvez aussi contacter l’infirmière scolaire ou le psychologue de l’Éducation nationale de l’établissement de votre enfant pour échanger sur ces questions.
Prévenir les IST et informer sur les droits des mineurs
La prévention passe aussi par l’information sur les infections sexuellement transmissibles (IST). Le préservatif reste le moyen de protection le plus efficace contre le VIH et les IST.
En France, les mineurs ont un droit d’accès à la contraception et aux soins liés à la sexualité en toute confidentialité, sans accord parental. Les pharmacies et centres de santé distribuent gratuitement des préservatifs aux jeunes de moins de 26 ans.
Le sommeil : un enjeu de santé primordial
Le sommeil est crucial pour la santé des adolescents, influençant leur humeur, leur concentration et leur développement. Pourtant, 88 % des adolescents se sentent en manque de sommeil, et 36 % éprouvent de la somnolence durant la journée.
Les causes sont multiples : emploi du temps scolaire, utilisation excessive des écrans, ou encore stress lié aux examens. Il est recommandé aux jeunes de dormir entre 8h30 et 9h30 par nuit pour favoriser une bonne récupération physique et mentale[3].
Quelques conseils pour mieux dormir :
- maintenir des horaires réguliers, même le week-end ;
- éteindre les écrans au moins 30 minutes avant le coucher ;
créer un environnement calme, sombre et frais dans la chambre.
L’alimentation : une base pour une croissance saine
Une alimentation équilibrée est essentielle à l'adolescence pour soutenir la croissance et prévenir les troubles nutritionnels. Les jeunes doivent consommer des produits laitiers, des fruits, des légumes, des protéines et des glucides complexes.
Les apports en calcium et en vitamine D sont particulièrement importants pour la constitution d'un squelette solide . Par ailleurs, les troubles des conduites alimentaires (TCA) tels que l'anorexie ou la boulimie peuvent apparaître à cette période. Un suivi nutritionnel adapté est recommandé pour réapprendre à s'alimenter de manière régulière et diversifiée[4].
L’activité physique : un moteur pour le corps et l’esprit
L'activité physique régulière est bénéfique pour la santé physique et mentale des adolescents. Elle contribue à prévenir l'obésité, améliore la qualité du sommeil et réduit les symptômes de dépression et d'anxiété.
Il est conseillé aux jeunes de pratiquer au moins une heure d'activité physique d'intensité modérée à soutenue par jour, comme la danse, le vélo, la natation ou les sports collectifs. Limiter le temps passé devant les écrans et favoriser les déplacements actifs, comme la marche ou le vélo, sont des habitudes à encourager[5].
[3] mpedia. Le sommeil de l’adolescent : un enjeu de santé.
[4] Assurance Maladie. Alimentation des adolescents : quelques particularités.
[5] Assurance Maladie. Enfants et adolescents : quelle activité physique ?
Le harcèlement scolaire concerne entre 6 et 10 % des élèves selon la mission d’information du Sénat [2]. Le cyberharcèlement peut aussi avoir des conséquences graves sur le bien-être psychologique et social de l’enfant.
Comprendre et repérer le harcèlement scolaire
Le harcèlement se caractérise par des violences répétées (verbales, physiques, psychologiques) exercées par un ou plusieurs élèves contre un autre.
Quelques signes peuvent alerter les parents :
- un adolescent qui refuse d’aller à l’école ou qui multiplie les absences,
- des changements de comportement (irritabilité, repli sur soi, anxiété),
- des objets scolaires abîmés ou perdus,
- une chute soudaine des résultats.
Le cyberharcèlement et la prévention en ligne
Le cyberharcèlement prend la forme d’insultes, de moqueries, de rumeurs ou de diffusion d’images humiliantes via les réseaux sociaux, SMS ou messageries.
Pour aider les jeunes, plusieurs dispositifs nationaux existent :
- 3020 : numéro national de lutte contre le harcèlement scolaire.
- 3018 : numéro et application gratuite contre le cyberharcèlement.
Les parents peuvent aussi consulter le site e-enfance.org, qui propose des conseils pratiques et un accompagnement personnalisé.
Ressources locales contre le harcèlement en Haute-Garonne
En Haute-Garonne, plusieurs structures accueillent et accompagnent gratuitement les jeunes victimes et leurs familles :
- La maison des droits des enfants et des jeunes : lieu d’écoute et de soutien pour les enfants et adolescents confrontés à des violences ou discriminations.
- L’association Les Outsiders : spécialisée dans la lutte contre le harcèlement scolaire, elle propose des interventions et un accompagnement des victimes.
- Les Promeneurs du Net : éducateurs présents sur les réseaux sociaux pour dialoguer avec les jeunes et repérer les situations de cyberharcèlement.
- Les établissements scolaires : chaque collège et lycée dispose d’un référent harcèlement, en lien avec l’Éducation nationale.
La lutte contre le harcèlement repose sur trois piliers : repérer, signaler, accompagner. Les parents jouent un rôle clé en restant attentifs aux signes, en maintenant le dialogue et en mobilisant les ressources disponibles.
[2] Sénat. Harcèlement scolaire.
Le rôle de la Maison départementale des adolescents
Située à Toulouse et à Cazères, la Maison des adolescents de la Haute-Garonne (MDA 31) est un lieu d’accueil, d’écoute, d’information et d’orientation pour les jeunes de 11 à 21 ans. Elle propose un accompagnement global aux adolescents confrontés à des difficultés : mal-être, décrochage scolaire, conflits familiaux, conduites à risque, problèmes de santé, orientation...
Les parents peuvent également y trouver des conseils et un appui pour mieux comprendre les besoins de leur enfant ou traverser une période difficile.
Les consultations sont gratuites, confidentielles et sur rendez-vous. L’équipe pluridisciplinaire est composée de psychologues, médecins, éducateurs spécialisés, assistants sociaux, etc.
En savoir plus ou prendre rendez-vous : MDA Haute-Garonne.
Centres de planification et d’éducation familiale (CDPEF)
Les CDPEF accueillent gratuitement les jeunes dès l’adolescence, avec ou sans accord parental. Ils proposent :
- des consultations médicales et de conseils sur la sexualité,
- la délivrance de contraception et d’informations sur l’IVG,
- le dépistage et la prévention des IST,
- un espace de parole autour de la vie affective.
Pour prendre rendez-vous avec un centre proche de chez vous, rendez-vous sur le site du Conseil départemental de la Haute-Garonne.
Planning familial 31
Le Planning familial de Haute-Garonne joue un rôle central dans l’accompagnement des jeunes et des familles. L’association propose des permanences gratuites, anonymes et confidentielles, accessibles sans rendez-vous, où chacun peut poser des questions ou être accompagné sur des sujets sensibles comme la vie affective, la sexualité, la contraception ou encore l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Les conseillers et conseillères du Planning familial offrent une écoute attentive et personnalisée, adaptée aux besoins des adolescents comme des jeunes adultes.
Au-delà de l’accueil individuel, le Planning familial mène également des actions de prévention et de sensibilisation dans les établissements scolaires, les structures jeunesse et auprès du grand public. Ces interventions visent à informer, à lutter contre les idées reçues, à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et à prévenir les violences sexuelles ou sexistes. L’association s’implique aussi dans la diffusion d’informations sur la santé reproductive et la protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
Comment repérer un mal-être chez un adolescent ?
Des changements brusques de comportement, un repli sur soi, une perte d’intérêt, des troubles du sommeil ou de l’alimentation peuvent être des signes de souffrance. Il est conseillé d’ouvrir le dialogue, d’observer sans juger, et de consulter si le mal-être persiste.
Quels sont les principaux risques durant l’adolescence ?
Les principaux risques concernent la santé mentale, les addictions, les conduites dangereuses, les violences, les troubles du comportement ou de l’alimentation. Une bonne prévention repose sur le dialogue, l’éducation, et un accès facilité à l’information et aux structures d’écoute.
Quels dispositifs existent pour aider un adolescent en difficulté psychologique ?
Les centres médico-psychologiques, les maisons des adolescents, les espaces jeunes, les établissements scolaires et certaines associations locales proposent des consultations gratuites, anonymes et confidentielles. Le département et l’Éducation nationale soutiennent également des dispositifs accessibles sans prescription.
Que faire en cas de harcèlement scolaire ?
Il est important de signaler rapidement les faits à l’établissement. Le jeune peut être accompagné par un référent harcèlement ou un service d’écoute. Des dispositifs de médiation et de soutien psychologique existent. En cas de danger, un signalement officiel peut être fait.
Où s’informer sur les addictions chez les jeunes ?
Les sites de santé publique, les structures locales comme les points écoute jeunes, les centres de santé, ou encore les établissements scolaires diffusent des contenus pédagogiques adaptés. Des consultations d’addictologie peuvent être proposées gratuitement à l’adolescent et à sa famille.
