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Parents 31

La dépression post-partum : en parler pour mieux accompagner

Dépression post-partum

La naissance d’un enfant est toujours perçue par la société comme un grand bonheur et pourtant, elle peut être source de déprime, voire de dépression. Dans les semaines qui suivent la naissance de leur bébé, les deux parents sont susceptibles de développer une dépression. Les chiffres le montrent, la dépression post-partum maternelle n’est pas un phénomène rare : en France, 10 à 15 % des femmes en souffrent. Par ailleurs, la dépression post-partum ne touche pas que les femmes : environ 8 % à 10 % des pères à travers le monde sont concernés.

 

Quels sont les symptômes de la dépression post-partum maternelle ?

La naissance d’un enfant provoquant des changements importants dans la vie de la mère, il n’est pas toujours facile de reconnaître l’émergence d’une dépression post-partum.

Parmi les symptômes typiques, on retrouve une fatigue intense, des pleurs incontrôlables, une difficulté à gérer le stress, de l’irritabilité, une dévalorisation de soi, une incapacité à apprécier son rôle de parent ou encore une phobie d’impulsion, c’est-à-dire la peur de blesser son bébé.

Les tendances suicidaires sont également à prendre au sérieux : selon un rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (Encmm) pour la période 2013-2015, le suicide constitue la deuxième cause de décès maternels en France.

La santé mentale de la femme enceinte doit faire l’objet d’un suivi régulier tout au long de la période prénatale et en post‑partum. Pour éviter la peur du jugement et la culpabilité, le mieux est d’en parler.

 

Il est important d’ouvrir le dialogue et de briser les tabous

Beaucoup de jeunes mères se sentent coupables de leurs émotions négatives et se comparent aux autres mères qui semblent toujours faire mieux. Ce sentiment d’être hors norme les empêche de demander de l’aide.

En réalité, les femmes vivant ce genre d’expérience sont nombreuses. La parole se libère petit à petit, notamment grâce aux réseaux sociaux et aux plateformes en ligne, mais la société montre encore peu cet aspect de la maternité.

C’est pourquoi il est important d’écouter les femmes qui font part de leur souffrance et de les soutenir, sans jugement. Des solutions existent pour accompagner les mères dans leur expérience de la maternité, comme un suivi psychologique, l’éventuelle prescription d’antidépresseurs ou la prise en charge par une unité mère-enfant.

> Pour en savoir plus, consultez l’article « Dépression post-partum : les symptômes à surveiller » de Vies de famille.

 

La dépression post-partum paternelle

Si l’on connaît mieux la dépression post-partum chez la mère, ce trouble concerne aussi les pères. En effet, 10 % d’entre eux en souffrent pendant leur première année de parentalité. Tout comme les mères, les pères jouent un rôle essentiel dans le développement de l’enfant. Par ailleurs, la dépression post-partum paternelle peut avoir des effets sur la santé mentale de la mère.

La dépression post-partum paternelle diffère de celle des mères dans le sens où elle arriverait généralement plus tard, avec un pic dans les 3 à 6 mois suivant la naissance. Par ailleurs, les symptômes sont moins visibles chez les hommes. La dépression peut se traduire par un retrait social, une indécision, une peur ou une irritabilité accrue, mais aussi par la consommation d’alcool ou de drogues.

Chez les pères aussi, il faut libérer la parole. Les hommes peuvent avoir plus de difficultés à mettre des mots sur leur souffrance. La société ayant tendance à mettre l’accent sur les mères, il peut s’avérer plus complexe pour les pères en dépression post-partum de trouver de l’aide et un accompagnement. Cependant, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin pour traiter cette dépression et pouvoir s’épanouir dans sa paternité.

 

Le congé paternité a des effets bénéfiques sur la santé mentale des pères

Le congé paternité était déjà reconnu pour ses bénéfices sur l’équilibre familial. Aujourd’hui, des chiffres prouvent ses effets positifs sur la santé mentale des pères et notamment sur la dépression post-partum. Mercredi 4 janvier 2023, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a fait le lien entre la prise du congé paternité et la réduction des risques de dépression post-partum paternelle.

L’étude s’est basée sur les données de plus de 10 000 couples hétérosexuels et s’est intéressée aux effets de ces deux semaines de congé paternité sur les risques de dépression post-partum chez chacun des parents. L’étude montre que 5,7 % des pères n’ayant pas pris de congé paternité développent une dépression post-partum, contre 4,5 % chez les pères ayant posé ce congé.

 

> Pour aller plus loin

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